La sortie de printemps s’est déroulée en Haute-Marne. Elle a réuni 18 participants et 11 voitures.
Premier jour. Jeudi 9 Mai au matin.
9h00, départ de l’Hôtel du Parc.
10h00, arrivée au Moulin de la fleuristerie qui date de 1264. Son énergie est fournie par une roue à aubes. Il fut, tour à tour, moulin à farine puis pour le foulage de draps. Les machines datant de la fin du XIXème siècle servent, depuis 1908 à faire fonctionner une fleuristerie, où se côtoient plusieurs métiers d’art, dans les différents ateliers, qui créent de magnifiques fleurs artificielles : pistils, pétales, feuilles…
De pures merveilles destinées à la haute couture, les créateurs de mode, les costumes pour le cinéma ou le théâtre, accessoires de mariages, art de la table, modistes. Parures, décors de chapeaux, décoration, naissent ici, au Moulin de la Fleuristerie, grâce à un savoir faire qui se perpétue.
Une très intéressante et insolite visite d’un lieu tout chargé d’histoire. Un magnifique patrimoine qui ne laisse pas indifférent, qui est unique en France et toujours alimenté par l’énergie hydraulique !
Ndlr : nous visitions donc un moulin (à eau). Rappelons ici que nos 1100 1300 ont toutes un moulin (à essence), appellation familière du moteur. Nous étions donc en terrain connu…
Après-midi à Colombey les Deux Eglises, après un excellent déjeuner à « la Grange du relais » avec un service irréprochable.
Mémorial Charles de Gaulle.
Rien n’est omis dans ces lieux : expositions, photos, objets, projections vidéo, sonorisations, éclectiques et exhaustives. S’y ajoutent des voitures officielles, y compris la « fameuse DS » de l’attentat du Petit Clamart, le 22 aout 1962. Cela permet de mieux comprendre les parcours, les décisions, les visions, les prévisions de ce militaire et homme d’Etat hors du commun, qui a tant marqué l’histoire de notre pays.
La fin de la visite passe, immanquablement, par la « Croix de Lorraine » imposante à souhait et visible à des kilomètres à la ronde.
Comment ne pas venir à Colombey sans visiter « La Boisserie » et son magnifique parc? …Ca reste encore un lieu « historique ». Charles et Yvonne venaient s’y ressourcer… Une bâtisse relativement « modeste » avec juste ce qu’il faut comme confort, sans luxe ostentatoire…Ca devait les changer de Paris et de l’Elysée…
Le bureau du Général (qu’il avait fait ajouter) est en forme de tour, dans un angle, ce qui lui permettait de voir la magnifique plaine, à perte de vue…
La façade de la bâtisse, recouverte de lierre est du plus bel effet, pour terminer une visite guidée très intéressante.
En fin d’après-midi, retour à l’hôtel où tout était parfait, accueil, repas, service, etc.…
Cette journée s’était donc passée sous les meilleurs auspices, sous un soleil de plomb. Un grand merci à l’ami Olivier Renaudin pour nous avoir concocté une si belle journée.
Compte-rendu écrit par Pierre Rohfritsch, que l’on remercie chaleureusement.
Vendredi 10 mai
La première attraction prévue pour cette magnifique journée, (car nous sommes gâtés : dans cet océan de brume qu’est le printemps de cette année, la journée est vraiment belle, douce et ensoleillée!), la première attraction donc est l’Abbaye cistercienne d’ Auberive.
Comme son nom l’indique, sur les rives de l’Aube. Très jolie rivière, dont le nom latin alba, blanc, évoque la pureté, qui, on l’espère, est toujours d’actualité…Elle traverse en partie le parc de l’abbaye, agrémentée de cascades agréables pour l’œil, autant qu’elles ont pu être utiles au fonctionnement du moulin.
Je me garderais de retracer l’historique de l’Abbaye, consultable partout, et fort bien résumée dans la feuille de route qui nous a été fournie par Olivier Renaudin.
Pour mémoire, après de multiples épisodes variés, devenue au fil du temps industrie cotonnière, prison, a nouveau centre religieux, puis colonie de vacances…elle est a présent la propriété de notre guide, Monsieur Volot, maire de Auberive, et passionné d’art ,qui en a fait un centre important d’art expressionniste contemporain, figuratif et singulier.
Bien qu’il n’y ait pas eu d’exposition à l’occasion de notre visite de nombreuses œuvres pérennes ont pu être appréciées, telles que Les Hirondelles et La Méditation de Marc Petit, le Sanglier de Paul Rebeyrolles, la très touchante Ronde des prisonnières de Badia, évoquant la période pendant laquelle des jeunes femmes y étaient emprisonnées.
D’autres éléments notables sont à observer, tels les vitraux de Gilles Audoux , et la très aérienne charpente métallique de Gustave Eiffel (jeune) dans l’ancienne chapelle de la prison.
Pour finir, je me dois de révéler la recette de l’enrichissement donnée confidentiellement par notre guide, Monsieur Volot : « prier beaucoup, et en silence, consommer peu.. » Et c’est ainsi que les abbayes cisterciennes ont prospéré !
Après un plantureux repas, comme il se doit, nous avons rejoint Nogent, et son musée, pas celui du petit vin blanc, (sur Marne) encore que… ni celui des rillettes (le Rotrou), pas Nogent sur Oise sans spécialité connue, et pas non plus celui de la Niflette, (sur Seine) ! Donc Nogent, anciennement en Bassigny, ou pour les nostalgiques Nogent le Roi.
C’est l’ancienne coutellerie, transformée en musée, qui nous a accueillis. On y a fait des couteaux, des ciseaux, beaucoup de ciseaux, de toutes sortes, à broder, à couper, à tailler, à ongles…Des couteaux à découper, de poche, de table, de boucher, d’office..Et d’autres instruments, de toilettes, de chirurgie, d’outillage… ! Bref, ça coupe sérieux, mais pas l’amitié !
Compte-rendu écrit par Adèle Pinault-Noppe, que l’on remercie aussi, chaudement.
Samedi 11 Mai.
Suite à l’heureuse coïncidence de l’année 2024, accolant le 8 mai à l’Ascension, notre rassemblement traditionnel se déroule cette fois-ci sur 3 jours.
En ce samedi matin ensoleillé (jour 3), nous nous engageons avec fébrilité sur des petites routes bucoliques à la découverte de la région viticole de la Haute-Marne : le Champagne.
Après une petite ½ heure de route, Patrick et Christophe ont droit à leur « Baptême » ! Une panne de condensateur les immobilise sur le bas-côté. Pendant qu’Olivier Renaudin et Claude Thomas (ayant dans son coffre la pièce adéquate !) officient au chevet de leur « princesse », nous échangeons dans un petit village avec de sympathiques autochtones qui nous proposent de l’eau car l’air se réchauffe nettement : enfin un petit air de printemps ….
C’est reparti en direction d’Essoyes où nous allons passer la journée. 1ère étape : dégustation à la cave de champagne Thierry Mercuzot. Enchantés par cette halte gourmande à l’heure de l’apéritif, nous trouvons tous une petite place dans les coffres pour ramener quelques bonnes bouteilles dans nos régions !
Après avoir déjeuné en terrasse au bord de l’Ource, nous découvrons avec beaucoup d’émotion l’univers du peintre Auguste Renoir et de sa famille (notamment son fils Jean Renoir – Cinéaste célèbre): Musée, Maison familiale et Atelier. En effet, cette région de champagne fut une terre d’inspiration pour ce peintre de portraits et nus féminins et figure majeur de l’impressionniste, où il œuvra durant 30 étés, charmé par les paysages et la lumière de ce petit bourg, village natal de son épouse Alice. Bien que souffrant de rhumatismes inflammatoires très violents pendant les vingt dernières années de sa vie, il a continué à peindre jusqu’à la fin en tenant le pinceau coincé entre ses doigts atrocement déformés.
Pour clore cette belle journée printanière entre randonnée routière et immersion dans l’art de la peinture impressionniste, Olivier Renaudin nous offre une halte dans sa maison familiale tout près de notre hôtel. L’occasion de le remercier pour les beaux atouts variés et insolites de la Haute-Marne qu’il nous a fait découvrir tout au long de ce rassemblement sympathique et instructif.
Compte-rendu écrit par Martine Thomas, que l’on remercie beaucoup.