Un magnifique périple autour du Mont-Blanc, dans une ambiance amicale, décontractée et souriante, deux jours mémorables sous un soleil radieux, où nous en avons pris plein les mirettes.
Dimanche 12 Juillet :
Rassurés par une météo optimiste quant à la prédominance du soleil pour les jours à venir, nous arrivons, par « épisodes », sur le lieu du rendez-vous, la mairie de Cluses.
Sitôt l’arrivée des retardataires, sans doute victimes d’une « panne d’oreiller », nous n’avons que quelques centaines de mètres pour nous rendre au Musée du Décolletage et de l’Horlogerie, sur les bords de l’Arve. Une intéressante et exhaustive visite guidée nous permet de découvrir ces vieux métiers de précision, fleurons de Cluses et de la Vallée blanche. Quelle passion et quelle patience pour élaborer et fabriquer ces mouvements d’horlogerie qui fonctionnent encore, comme des témoins de l’amour du travail bien fait ! L’horlogerie a, hélas, périclité, mais souhaitons longue vie au décolletage et à ses dérivés…
Ensuite, nous filons vers Chamonix que nous traversons pour gagner à travers une jolie vallée verdoyante Argentière et le col des Montets. Là, plus précisément sur le « Chemin des diligences », nous trouvons place pour nos petites autos et nous prenons la pause pour « Le Déjeuner sur l’Herbe » dans une ambiance amicale et chaleureuse : les uns font goûter aux gourmets que nous sommes les fromages de leur région, d’autres ont préparé clafoutis et tartes, d’autres encore ont amené des vins de leur cave… Humm ! délicieux !…
Rassasiés, nous repartons par Vallorcine, dernière commune française avant la frontière que nous passons sans encombre sous le regard étonné des douaniers suisses.
Après le col de La Forclaz, nous avons une vue plongeante et superbe sur Martigny et les terres valaisanes environnantes que nous gagnons par une route sinueuse et en forte déclivité.
A Martigny, nous visitons la Fondation Pierre Gianadda, un lieu judicieux pour satisfaire notre curiosité : expositions de tableaux de peintres d’horizons divers, sculptures de grands maîtres… ainsi qu’un musée automobile très éclectique où sont présentes aussi des marques suisses disparues, camions Saurer, automobiles Martini, Pic-Pic (Piccard-Pictet)…
A 16h30 précises, nous partons à l’assaut du col du Grand Saint-Bernard par la vallée de la Dranse. Au passage, nous admirons le lac et le barrage des Toules et nous attaquons la portion la plus pentue de la route sous un soleil de plomb. Quelques kilomètres plus tard, avec des coups d’oeil réguliers sur nos thermomètres d’eau, nous voici au col (2473 m) où nous marquons une petite pause. Quelques-uns d’entre nous auront la chance d’apercevoir, dans leur enclos, de magnifiques Saint-Bernard (hélas sans leur tonneau…).
Tout de suite après le redémarrage, nous sommes en Italie : vue du haut sur une magnifique vallée, avant la traversée d’Aoste et l’arrivée à Saint-Pierre dominée par son superbe château. A l’hôtel « Résidence Château », judicieusement choisi, chacun goûte le
calme, le confort et l’accueil chaleureux (ce dernier manquant parfois chez nous…). Grâce à un bon tuyau de notre sympathique réceptionniste, nous partageons un excellent dîner dans un restau sympa, à quelques pas de là. Repus, nous allons nous coucher.
Lundi 13 Juillet :
Après un bon petit déjeuner, nous passons à la station d’essence avant, à nouveau, les superbes paysages alpins qui nous attendent.
Petit arrêt à La Thuile, histoire de laisser souffler nos autos et se détendre, pour certains devant une boisson, pour d’autres en faisant quelques emplettes. Treize kilomètres plus loin, nous arrivons au col du Petit Saint-Bernard (2188 m) où nous nous garons tous en épi devant le restaurant de « Lance-branlette » qui doit son nom insolite au point culminant du coin (2928 m). et hop! nous repartons par la RN 90 puisque nous voilà de retour en France…
En descendant moult lacets, nous sommes admiratifs devant tous ces paysages verdoyants et escarpés, ces hameaux et ces fermes, isolés, perchés par-ci par-là, ou au fond des vallées… Séez… Bourg Saint-Maurice… et, à travers forêts et sous-bois, nous atteignons Le Cormet de Roselend avec son barrage et son magnifique lac que nous longeons en partie pour gagner, quelques petits kilomètres plus loin, le col du Pré. Là, nous découvrons un véritable décor de carte postale insoupçonné : les montagnes qui nous entourent… le petit lac à nos pieds… une véritable féerie fixée à jamais dans nos appareils-photos et dans nos souvenirs…
Cerise sur le gâteau : au restaurant « La Pierra Menta » tout proche, un excellent déjeuner nous est servi sur la terrasse afin de ne rien perdre, et du spectacle de cette nature préservée, et de l’air pur que nous respirons à pleins poumons… Il nous faut pourtant reprendre la route et continuer notre voyage qui nous mène à Beaufort; la visite de la coopérative laitière nous permet d’appréhender l’élaboration et l’affinage de cet excellent fromage.
Le dernier col que nous franchissons est celui des Saisies, du nom de cette commune devenue station de ski, avec tout ce que ça sous-entend d’urbanisation et de constructions… Dommage pour le côté authentique de la montagne !
Puis Notre-Dame de Bellecombe, Megève (où certains nous quittent pour le retour chez eux), Combloux, Sallanches, la vallée de l’Arve et la fin de notre virée, à Cluses, à la terrasse d’un café pour le verre de l’amitié…
Remercions donc José et Karine pour nous avoir concocté cette escapade buissonnière sans faille, pleine de découvertes et de bonnes surprises qui nous laisseront d’intarissables souvenirs…